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Affaire syndicats et chauffeurs se découpent à la machette à Port-Bouet

Vue globale de la Grande gare routière d'Adjamé Renault  "Gbêba"

Vue globale de la Grande gare routière d’Adjamé Renault « Gbêba »

– Suite à l’ambiance électrique qui règne depuis le mercredi dernier entre chauffeurs de la ligne de Vridi dans la commune de Port-Bouet et les syndicats, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’ivoire  propose sa médiation. Permettant ainsi de réunir les belligérants autour de la table de négociation et d’obtenir dans l’après-midi du jeudi 31 mai 2012 la reprise du travail par les chauffeurs.

Il faut dire que la médication du patron de la CNGRCI aura finalement fait plier les chauffeurs de la ligne de Vridi. Réunis au sein d’une coordination qui revendique 580 membres, et décidés à mettre un terme au racket syndical à travers le paiement contraignant d’un billet journalier de 300 F, ceux-ci observaient depuis le mercredi dernier un arrêt de travail.

Ce débrayage faisait suite à la bastonnade ce même jour de plusieurs des leurs par des loubards à la solde des syndicats qui entendaient les punir pour l’opération de boycott du ticket. Une rixe, qui pour rappel a fait au total sept chauffeurs gravement blessés et actuellement internés dans les centres de santé de Port-Bouet pour des soins.

Révoltés, les chauffeurs avaient alors garé leurs taxis et liaient la reprise du travail au retrait sur tous les axes de ligne des vendeurs de billets des syndicats. Pris pour des bourreaux et non plus des défenseurs de travailleurs qu’ils sont. Après avoir entendu les deux parties, Adama Touré s’est rendu au district de Police où, en sa qualité d’administrateur de l’AGETU, agissant sous mandant du ministre des Transport en mission en Turquie, le point de la situation lui a été fait. « Il ressort des différentes rencontres que la pomme de discorde porte sur la grille de répartition des recettes du billet journalier de 300 F.

Selon Touré Adama la violence n’est pas la solution et c’est cela que nous sommes venus dire à toutes les parties pour que le service reprenne immédiatement ». Toutefois, sans prendre parti, il a déploré que les syndicats s’imposent par la violence à ceux qu’ils sont supposés défendre au prétexte que ces derniers ne les reconnaissent plus comme leurs mandants. « La liberté d’adhérer à telle structure syndicale ou à telle autre est garanti par notre constitution et ce droit doit être reconnu à tous. Un chauffeur qui ne se reconnait en un syndicat, ne doit pas être contraint de prendre son billet auprès des hommes dudit syndicat.

Il faut que les chauffeurs soient libres d’adhérer au syndicat de leur choix et de s’acquitter des cotisations de ce syndicat. Cela va amener les syndicats à s’organiser et répondre aux besoins de leurs syndiqués pour avoir plus de membres et plus de moyens. Sinon, nous allons rester dans l’anarchie et la violence », a précisé Adama Touré. Notons que la coordination des chauffeurs conduite par Isaie Koffi Yao Benjamni, dont les membres ont effectivement repris le travail en attendant les conclusions des négociations, a porté plainte pour donner une suite judiciaire à la bastonnade de ses camarades et éviter à l’avenir que les différends syndicaux soient réglés par la violence.

Information recueilli au près  du Service de Communication CNGRCI

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